
Fréquentant l’atelier de Jacques Maes, Van Anderlecht rencontre certains des futurs membres de la Jeune Peinture Belge tels Gaston Bertrand, Lismonde, Louis Van Lint… S’il commence à exposer ses premières œuvres figuratives aux Salons « Art Jeune » au début des années 1940, le jeune peintre stoppe nette toute activité de promotion. Durant dix ans (1943-1953), il décide de se consacrer à l’étude de la peinture considérant qu’il lui reste tout à apprendre avant de pouvoir parvenir à des propositions « acceptables ». Sa première exposition personnelle a lieu chez Robert Delevoy, à la Galerie Appolo, en 1955 et annonce un choix posé en faveur de l’abstraction. Cette peinture résulte d’un long et lent cheminement intérieur nécessaire à la libération progressive du geste. L’instinct est au cœur d’une création bouillonnante où couleur et matière font écho à la passion qui anime l’artiste. Les mots du poète Jean Dypréau se mêlent aux compositions de 1958-1959 suivant le bon conseil de Serge Vandercam, également adepte des peintures partagées. Van Anderlecht renouvelle l’expérience l’année suivante avec l’anversois Jef Verheyen, recherchant toujours une puissance intacte et sincère. Toujours en 1960, il cosigne le manifeste de la Nieuwe Vlaamse School six mois avant son décès survenu le 7 mars 1961 des suites d’une maladie.