Georges Collignon est né en 1923 à Flémalle-Haute et décédé le 5 février 2002 à Liège.
Dans sa première période, l’artiste à l’art nerveux et tonique, plus structuré qu’informel, plus lyrique que géométrique, est abstrait à part entière. Il entrelace des labyrinthes colorés qui dansent avec allégresse et qui font penser à des coupes microscopiques ou à des photographies aériennes. Dans le courant des années 1960, il renoue progressivement avec une imagerie néo figurative, irréelle qui célèbre le mariage d’éléments figuratifs à des structures abstraites.
Il suit les cours d’Auguste Mambour à l’académie des Beaux-Arts de Liège entre 1939 et 1945 et travaille aux Cristalleries du Val Saint-Lambert à Seraing. Georges Collignon débute alors comme peintre figuratif de formation académique, et, durant ces études plus ou moins régulières, étudie le surréalisme et l’œuvre de René Magritte. De cette période ne subsistent que très peu d’œuvres, perdues, certaines ayant été exposées à l’académie des Beaux-Arts de Liège en 1940. Il s’oriente ensuite vers une peinture non figurative.
Après ces débuts, il mène des recherches sur la couleur et peint ses premières toiles abstraites dès 1945. Il participe aux activités du groupe Apport et devient membre à partir de 1946.
Collignon participe au mouvement Cobra et en 1950, il crée avec Pol Bury le groupe Réalité-Cobra, premier groupe belge pour la défense de l’art abstrait.
Boursier du Gouvernement français, il s’installe à Paris en 1951 et y séjourne jusqu’en 1968. Il est membre fondateur du groupe Art abstrait en 1952 et du prix Hélène Jacquet.
Au départ, des petites taches de couleurs vives se juxtaposent et couvrent toute la surface de la toile sans se soucier d’y créer une structure apparente. Mais peu à peu, elles s’élargissent et s’ordonnent selon des lignes de force au profit de rythmes fougueux, de mouvements curvilignes, de tourbillons galactiques qui dynamisent l’espace en des cloisonnements raffinés.
Les aplats, exécutés avec un métier nerveux et enlevé, rendent la surface picturale intense et vibrante. De longues courbures diagonales se coupent et se recoupent en traversant la toile. Collignon crée une peinture ‘topographique’ en des œuvres qui semblent inspirées par des vues aériennes de jardins, de champs qui s’épanouissent et d’échangeurs, de routes qui se croisent.
Dès 1958, il s’adonne aux collages de papiers et de tissus, faits à la manière des papiers collés cubistes.
À partir de 1964, de plus en plus d’éléments figuratifs apparaissent dans son œuvre en s’intégrant aux formes abstraites qui s’estompent peu à peu. Il participe dans le pavillon belge, à la XXXVe Biennale de Venise.
Son œuvre néo figurative, qui n’est pas étrangère au Pop Art, a un caractère d’humour insolite, en mélangeant les objets et les corps, la réalité et l’abstraction.